dimanche 30 mars 2014

Recrutements entre amis







Toute ressemblance avec des faits existants ne serait que pure coïncidence.
Bien sûr.

"Ainsi, pour les recrutements, les attitudes non-rationnelles et traditionnelles sont encore présentes même dans les plus grandes villes. La recherche de la compétence maximale n'est pas la règle ultime, altérée qu'elle est par les logiques clientélistes personnelles ou partisanes, la rémission de la souveraineté (choix délégué à une autorité extérieure) ou les choix politiques. Les règlements ont encore de nombreuses zones obscures qui recèlent aussi bien des espaces de non-droit que de passe-droit, et les chaînes de commandement peuvent être mises à mal par les liens personnels qui unissent un maire et des chefs de service ou un secrétaire général et des élus. Il demeure au sein de l'administration en voie de rationalisation de larges espaces où s'exercent des modes de domination traditionnels et charismatiques, dominés par la figure du maire : l'organisation municipale reste étroitement liée au gouvernement municipal, tout comme l'administration relève avant tout du pouvoir des élus municipaux".1


Pour limiter ces pratiques, l'Etat a tenté de rationaliser le recrutement : d'où une inflation de "textes contraignants, lois ou règlements administratifs"2. Aujourd'hui, la plupart du temps, cette rationalisation existe (lutte contre les discriminations, pratique des concours...), mais la lourdeur des textes subsiste.


1. B. Dumons, G. Pollet, P.-Y. Saunier, Les élites municipales sous la IIIème République -des villes du Sud-Est de la France, Coll. CNRS Plus, Paris, CNRS Editions, 1987, p. 1991
2. p. 192

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire